dimanche 22 avril 2007

VOUS, MOI ET NOTRE HISTOIRE!


Ce long extrait de mon présent livre de chevet , c'est comme si c'était moi qui l'avait

écrit, je n'aurais pu être plus juste dans la description de ce que je vis , de ce que j'ai ressenti

et de ce que je continue de ressentir !

Imaginez qu'à votre naissance vous aviez déjà conscience d'être un maître, de détenir un immense

pouvoir, de possédez un immense pouvoir, de posséder de grands dons et que seul votre désir

suffisait pour que ceux-ci se mettent en action dans le monde. Imaginez que vous êtes venu au

monde le coeur rempli du pouvoir de guérison de l'amour et que votre seul désir est de prodiguer

cet amour à votre entourage. Imaginez que vous avez la capacité innée de créer et d'obtenir tout

ce que vous désirez et tout ce dont vous avez besoin. Avez-vous, à un certain point de votre vie,

pris conscience que vous étiez unique en ce monde? Dans chaque fibre de votre être, avez-vous

senti que non seulement vous possédiez la Lumière du monde, mais que vous étiez aussi cette

Lumière? À un certain moment, avez-vous su qui vous étiez au niveau le plus profond et vous

êtes-vous réjoui de vos dons? Arrêtez-vous un instant et tentez de vous rappeler le moment où

vous avez découvert qui vous étiez vraiment.

Puis, quelque chose s'est produit. Votre monde a basculé. Quelque chose ou quelqu'un a jeté

une ombre sur votre Lumière. A partir de ce moment, vous avez commencé à craindre pour vous-

même et vos précieux dons dans ce monde. Vous avez cru que si vous ne dissimuliez pas votre

don sacré, il pourrait être abîmé ou vous être retiré. Au plus profond, vous saviez que ce don était

comme un enfant fragile et innocent que vous deviez protégé. Vous avez donc agit comme tout

bon parent et vous avez enseveli votre magnificence profondément en vous de façon que personne

ne la découvre jamais, ne puisse la heurter ou vous l'enlever. Avec le créativité d'un enfant, vous

l'avez dissimulée. Vous avez inventé une histoire, un personnage, une fiction pour que jamais

personne ne suspecte que vous êtes le détenteur d'autant de Lumière. Vous avez été très intelligent,

- rusé, en fait - pour cacher votre secret. Non seulement avez-vos convaincu les autres, mais vous

vous êtes convaincu vous-même. Et tout cela parce que vous vous comportiez en bon parent envers

votre don. C'était votre secret - le profond secret que vous étiez le seul à connaître. Vous avez même

été suffisamment créatif pour afficher le contraire exact de ce que vous étiez vraiment afin de vous

protéger contre ceux que vos dons innés auraient pu choquer ou contrarier.

Après des jours, des mois et des années passés à dissimuler votre cher trésor, vous avez commencé

à croire votre histoire. Vous êtes devenu le personnage que vous aviez inventé pour protéger votre

secret. À ce stade, vous avez même oublié que vous aviez enseveli votre don précieux. Non seulement

avez-vous oublié l'endroit où il se trouvait, mais vous ne vous souveniez plus que vous l'aviez caché.

Votre Lumière, votre amour, votre grandeur et votre beauté ont été perdus dans votre histoire. Vous

avez oublié que vous aviez un secret.

A partir de cet instant, vous vous êtes perdu, seul, isolé et apeuré. Soudain, vous avez pris conscience

qu'il vous manquait quelque chose. Et vous aviez raison. Vous ressentiez la douleur d'être séparé de

votre trésor, comme si vous aviez perdu votre meilleur ami. L'absence de votre véritable personnalité

vous faisait souffrir. Vous avez donc entrepris de trouver à l'extérieur de vous-même quelque chose qui

comblerait le vide et vous ferait sentir mieux. Vous vous êtes tourné vers des relations, d'autres personnes,

vos réalisations et vos réussites, tentant de trouver ce qui vous manquait. Vous avez considéré votre corps,

votre compte en banque pour tenter de retrouver la plénitude. Peut-être, tout comme moi, des sentiments

d'indignité vous ont assaillis si fortement que vous avez passé presque tout votre temps à rechercher

frénétiquement quelque chose qui vous complèterait. Mais en vain.

A l'époque de mes cinq ans, je connaissais très bien cette voix intérieure que me disait que je n'étais pas

assez bonne, que je n'étais pas désiré et que je n'avais pas ma place. Voulant désespérément être

aimée et acceptée, je me suis mise à la tâche épuisante consistant à me faire valoriser par les autres.

Je croyais fermement que quelque chose n'allait pas chez moi et j'ai tout fait pour dissimuler mes défauts.

J'ai vite appris comment charmer les gens, leur souriant à pleines dents pour qu'ils me remarquent. Je croyais

que si j'étais plus talentueuse que ma grande soeur ou plus intelligente que mon grand frère, je serais

accepté et ma famille m'offrirait tout l'amour dont j'avais grand besoin.

Je croyais que s'ils m'aimaient assez, je n'aurais plus besoin d'écouter les terribles pensées qui emplissaient

mon esprit ni d'endurer les sentiments douloureux qui grugeaient mon petit corps.

À mesure que les années ont passé, je suis devenue très habile à trouver des façons de camoufler ma douleur,

tant aux autres qu'à moi-même. Lorsqu'il n'y avait personne pour me valoriser ou me confirmer que j'étais

correcte, je traversais la rue pour aller m'acheter un paquet de chocolat et un "Coca-Cola". Cette "dose" de

sucre semblait fonctionner. Mais à vingt ans, ma douleur était devenue trop grosse pour être enfouie.

Pendant des années, j'ai pleuré tous les jours, tentant de libérer la douleur intérieure qui me consommait.

Mes larmes de tristesse portaient toujours le même message: "Pourquoi personne ne m'aime? Qu'est-ce qui

ne vas pas chez moi? Quelqu'un peut-il m'aider?"

.....Malgré tous mes succès et tous mes amis, je me sentais encore perdue et terriblement seule. Quels

qu'étaient mes accomplissements dans le monde extérieur, je ne parvenais jamais à faire taire la voix intérieure

qui me disait que je ne valais rien et que ma vie ne signifie pas grand-chose. Dans le calme de la nuit,

le désespoir m'envahissait. Je me sentais imparfaite, petite, insignifiante et douloureusement seule.

J'étais hypnotisée par mon dialogue intérieur continuel, par l'histoire que je me racontais, selon laquelle je ne

réussirais jamais, je n'obtiendrais jamais l'amour, la sécurité et la paix que je désirais tant. Cette voix

remplissait mon esprit jour et nuit, critiquant toutes mes actions et sabotant ma recherche de bonheur et

de succès. Je croyais qu'en me tenant suffisamment occupée, en mangeant ..., en ingurgitant .... ou

en accumulant...., je pourrais m'élever au-dessus du désespoir qui semblait toujours surgir après un moment

de joie. Mais cela ne fonctionnait pas. L'enregistrement de mon esprit ne jouait que plus fort, me désignant mes

fautes et renforçant les limites que je m'imposaient moi-même. La voix me réprimandait continuellement

me disait que je ne méritais pas l'amour et que je resterais seule. Finalement épuisée, je m'abandonnais

à mon tyran intérieur en lui affirmant: "D'accord, tu gagnes". Je me trouvais ensuite un paquet de M&M's,

une cigarette ou un calmant pour apaiser temporairement mon angoisse. Mais en peu de temps réapparaissaient

le dégoût de moi-même et l'histoire qui me disait à quel point j'étais affreuse.

......

...Un jour où je participais une fois de plus à une séance de thérapie de groupe, j'ai fait une énorme prise

de conscience. Assise à écouter chacun et chacune partager sa douleur, leurs paroles m'ont soudainement

fascinée. Comme les autres membres de mon groupe confiaient leurs épreuves, leurs échecs et leurs

déceptions, j'ai perçu un thème commun - un scénario - dans leurs mots. J'étais étonnée de constater à

quel point chaque personne était engagée dans sa douloureuse tragédie personnelle et à quel point chacune

était convaincue que son histoire était vraie - la seule et unique vérité . J'ai vu les gens de mon groupe

sacrifier l'amour afin de rendre hommage et de rester fidèle à l'histoire négative qu'ils racontaient à propos

de leur vie. J'en ai vu d'autres s'agripper, comme si c'était une question de vie ou de mort, à leur saga

malheureuse, tentant de nous persuader du malheur et de la réalité de leur histoire. Certains étaient fiers

de leur histoire, comme si leurs luttes et leurs sacrifices les avaient rendu en quelque sorte supérieurs à

nous tous. D'autres avaient la certitude que leur grande douleur les rendait vertueux d'emblée. Soudain

j'étais en mesure de discerner quelque chose dans la saga de tout un chacun:

leurs histoires n'étaient que cela - des histoires, des récits fictifs qui, à force d'être répétés, masquaient

une vérité beaucoup plus profonde....

......................

D'abord, nous créons l'histoire de notre vie afin de devenir quelque chose ou quelqu'un.

Deuxièmement, notre histoire détient la clé de notre but unique dans la vie et de son

accomplissement. Et finalement, oublié dans l'ombre de notre histoire se trouve un

secret bien spécial; lorsque nous le découvrons, nous ressentons une immense

admiration devant la magnificence de notre humanité.


Tiré de:"Le Secret oublié", Debbie Ford, Ed. AdA, 2002

P.S.: Dans mon prochain article, je vous parlerai de ma propre expérience concernant de quoi est fabriqué

mon propre égo....

Linda, au plaisir .....

1 commentaire:

louisemarie a dit…

Bonjour Linda,

J'ai pris connaissance de ton site par ton profil CMI. Je suis une nouvelle membre. Je trouve que l'article du livre (secret oublié) est amené d'une façon très touchante. Nous avons tous effectivement des dons, talents inexploités ainsi qu'une mission de vie â découvrir. Parfois une peur inconnue de notre conscient nous empêche de la réaliser. Je m'intéresse aussi beaucoup â la santé globale et â la psychologie. Je crois que nous pourrions partager nos connaissances et expériences communes dans un but d'enrichissement personnel. Qu'en dites-vous??
Je vous laisse mon adresse courriel personnelle et
j'espère avoir de vos nouvelles.
Louise Dupont